A-F

Darrieussecq, Marie
POL, 208 pgs.

Qu'est-ce qu'un bébé ? Pourquoi si peu de bébés dans la littérature ? Que faire des discours qui les entourent ? Pourquoi dit-on "bébé" et pas "le bébé" ? Qu'est-ce qu'une mère ? Et pourquoi les femmes plutôt que les hommes ?

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Darrieussecq, Marie
P.O.L., 249 pgs.

Rose part en croisière avec ses enfants. Elle rencontre Younès qui faisait naufrage. Rose est héroïque, mais seulement par moments.

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Daoud, Kamel
Actes Sud, 328 pgs.

Orphelin de mère, indésirable chez son père remarié, élevé par une tante célibataire et un grand-père mutique, Tabor n'avait rien d'un enfant comme les autres. Il a grandi à l'écart de son village aux portes du désert, dormant le jour, errant la nuit, solitaire trouvant refuge dans la compagnie des quelques romans d'une bibliothèque poussiéreuse qui ont offert un sens à son existence. Très tôt en effet, il s'est découvert un don : s'il écrit, il repousse la mort ; celui ou celle qu'il enferme dans les phrases de ses cahiers gagne du temps de vie. Ce soir, c'est un demi-frère haï qui vient frapper à sa porte : leur père est mourant et seul Zabor est en mesure, peut-être, de retarder la fatale échéance. Mais a-t-il des raisons de prolonger les jours d'un homme qui n'a pas su l'aimer ? Fable, parabole, confession vertigineuse, le deuxième roman de Kamel Daoud célèbre l'insolente nécessité de la fiction en confrontant les livres sacrés à la liberté de créer. Telle une Schéhérazade ultime et parfaite, Zabor échappe au vide en sauvant ses semblables par la puissance suprême de l'écriture, par l'iconoclaste vérité de l'imaginaire.

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de Kerangal, Maylis
Cales, 284 pgs

Paula s'avance lentement vers les plaques de marbre, pose sa paume à plat sur La paroi, mais au lieu du froid glacial de la pierre, c'est le grain de la peinture qu'elle éprouve. Elle s'approche tout près, regarde : c'est bien une image. Etonnée, elle se tourne vers les boiseries et recommence, recule puis avance, touche, comme si elle jouait à faire disparaître puis à faire revenir l'illusion initiale, progresse le long du mur, de plus en plus troublée tandis qu'elle passe les colonnes de pierre, les arches sculptées, les chapiteaux et les moulures, les stucs, atteint la fenêtre, prête à se pencher au-dehors, certaine qu'un autre monde se tient là, juste derrière, à portée de main, et partout son tâtonnement lui renvoie de la peinture. Une fois parvenue devant la mésange arrêtée sur sa branche, elle s'immobilise, allonge le bras dans l'aube rose, glisse ses doigts entre les plumes de l'oiseau, et tend l'oreille dans le feuillage

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Coelho, Paulo
Flammarion
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Deghelt, Frédérique
Actes Sud, 367 pgs.
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Delacourt, Grégoire
194 pgs, Grasset

Elle s'appelle Aurore, lui Simeone. Un soir d'automne, ces deux inconnus au désespoir, qui croient n'avoir plus rien à perdre, engagent la conversation. Commence alors une nuit qui ne ressemble à aucune autre.

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Delerm, Philippe
Seuil, 158 pgs.

Est-on sûr de la bienveillance apparente qui entoure la traditionnelle question de fin d’été : « Et… vous avez eu beau temps ? » Surtout quand notre teint pâlichon trahit sans nul doute quinze jours de pluie à Gérardmer…
Aux malotrus qui nous prennent de court avec leur « On peut peut-être se tutoyer ? », qu’est-il permis de répondre vraiment ?
À la ville comme au village, Philippe Delerm écoute et regarde la comédie humaine, pour glaner toutes ces petites phrases faussement ordinaires, et révéler ce qu’elles cachent de perfidie ou d’hypocrisie. Mais en y glissant également quelques-unes plus douces, Delerm laisse éclater son talent et sa drôlerie dans ce livre qui compte certainement parmi ses meilleurs.

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Delerm, Philippe
Albin Michel, 193 pgs.
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Delacourt, Grégoire
JCLattes, 245 pgs.

«  À quarante-sept ans, je n’avais toujours aucune ride du lion, du front, aucune patte d’oie ni ride du sillon nasogénien, d’amertume ou du décolleté; aucun cheveu blanc, aucune cerne; j’avais trente ans, désespérément.  »
 
Il y a celle qui ne vieillira pas, car elle a été emportée trop tôt.

Celle qui prend de l’âge sans s’en soucier, parce qu’elle a d’autres problèmes.

Celle qui cherche à paraître plus jeune pour garder son mari, et qui finit par tout perdre.

Et puis, il y a Betty.

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Delacourt, Grégoire
JC Lattès, 185 pgs.
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Delacourt, Grégoire
JC Lattès, 263 pgs.
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Delacourt, Grégoire
JC Lattès, 267 pgs.
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Delerm, Philippe
Seuil, 211 pgs.
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Delerm, Vincent
Seuil, 109 pgs.
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Delerm, Philippe
Gallimard, L'arpenteur, 91 pgs.
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Delteil, Gérard
Seuil, Roman noir, 505 pgs.
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Desarthe, Agnès
L´Olivier, 249 pgs.

Pour la narratrice, à une déclaration d'amour entre deux enfants de quatre ans, pendant une classe de musique.

Ou à leur rencontre en plein hiver, quarante ans plus tard, dans une rue de Paris.

On pourrait aussi évoquer un rock'n'roll acrobatique, la mort d'une mère, une exposition d'art contemporain, un mariage pour rire, une journée d'été à la campagne ou la vie secrète d'un gigolo.

Ces scènes - et bien d'autres encore - sont les images où viennent s'inscrire les moments d'une existence qui, sans eux, serait irrévocablement vouée à l'oubli.

Car tout ce qui n'est pas écrit disparaît.

Conjurer l'oubli : tel nous apparaît l'un des sens de ce roman animé d'une extraordinaire vitalité, alternant chutes et rebonds, effondrements et triomphes, mélancolie et exaltation.

OEuvre majeure d'une romancière passionnée par l'invention des formes, L'Eternel Fiancé confirme son exceptionnel talent : celui d'une auteure qui a juré de nous émerveiller - et de nous inquiéter - en proposant à notre regard un monde en perpétuel désaccord.

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Desarthe, Agnès
296 pgs
Editions de l'Olivier

 

Hector, Sylvie et leur fils Lester s'envolent vers les États-Unis. Là-bas, une nouvelle vie les attend. Hector a été nommé professeur dans une université de Caroline du nord. Très vite, son charisme fait des ravages parmi les femmes qui l'entourent.
Fragile, rêveuse, Sylvie n'en observe pas moins avec lucidité les effets produits par le donjuanisme de son mari, tandis que Lester devient le guide d'un groupe d'adolescents qui, comme lui, cherchent à donner une direction à leurs élans.
Pendant ce temps, des attentats meurtriers ont lieu à Paris, et l'Amérique, sans le savoir, s'apprête à élire Donald Trump.
Chez Agnès Desarthe, chaque personnage semble suivre un double cheminement. Car si les corps obéissent à des pulsions irrésistibles, il en va tout autrement des âmes tourmentées par le désir, la honte et les exigences d'une loyauté sans faille.
Mais ce qui frappe le plus dans cet admirable roman où la France est vue à distance, comme à travers un télescope, c'est combien chacun demeure étranger à son propre destin, jusqu'à ce que la vie se charge de lui en révéler le sens.

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Despentes, Virginie
Prix Renaudot 2010
Grasset, 352 pgs.

Valentine disparue... Qui la cherche vraiment ?

Entre satire sociale, polar contemporain et romance lesbienne, le nouveau roman de Virginie Despentes est un road-book qui promène le lecteur entre Paris et Barcelone, sur les traces de tous ceux qui ont connu Valentine, l'adolescente égarée... Les différents personnages se croisent sans forcément se recontrer, et finissent par composer, sur ton ton tendre et puissant, le portrait d'une époque.

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Despentes, Virginie
Grasset, 396 pgs.

Prix Anaïs Nin 2015
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Despentes, Virginie
Grasset, 382 pgs.
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Despentes, Virginie
Grasset, 398 pgs.
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Depardieu
Cherche midi, 214 pgs.

Je suis parfois un innocent, parfois un monstre.

Tout ce qui est entre les deux ne m'intéresse pas.

Tout ce qui est entre les deux est corrompu.

Seuls l'innocent et le monstre sont libres.

Ils sont ailleurs.


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Deville, Patrick
Seuil, 220 pgs.

Prix Femina 2012

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