Coatalem, Jean-Luc
Stock, 261 pgs.
Prix Jean Giono 2019
Longtemps,
je ne sus quasiment rien de Paol hormis ces quelques bribes arrachées.
« Sous le régime de Vichy, une lettre de dénonciation aura
suffi. Début septembre 1943, Paol, un ex-officier colonial, est arrêté par la
Gestapo dans un village du Finistère. Motif : “inconnu”. Il sera conduit à la
prison de Brest, incarcéré avec les “terroristes”, interrogé. Puis ce sera
l’engrenage des camps nazis, en France et en Allemagne. Rien ne pourra l’en
faire revenir. Un silence pèsera longtemps sur la famille. Dans ce pays de
vents et de landes, on ne parle pas du malheur. Des années après, j’irai, moi,
à la recherche de cet homme qui fut mon grand-père. Comme à sa rencontre. Et ce
que je ne trouverai pas, de la bouche des derniers témoins ou dans les
registres des archives, je l’inventerai. Pour qu’il revive. »
J.-L.C.
Le grand livre que Jean-Luc Coatalem portait en lui.