Chawaf, Chantal
Antoinette Fouque - des femmes, 108 pgs.
Cette part de moi, détruite dans ma chair, j'avais cru pouvoir la retrouver vivante dans la littérature. [...] Si je n'arrivais pas à formuler la perversion ni la violence de mon viol, j'étais perdue, j'en porterais l'empreinte pour toujours. Mais même si je croyais, en prétendue créatrice, le réduire au silence, loin de s'écarter de mes pensées, le viol au contraire, tandis que j'écrivais, s'intensifiait dans l'insistance avec laquelle, malgré moi, mon dégoût se répétait.