Vigan, Delphine de
JC Lattès, 172 pgs.
« Je suis
orthophoniste. Je travaille avec les mots et avec le silence. Les non-dits. Je
travaille avec la honte, le secret, les regrets. Je travaille avec l’absence,
les souvenirs disparus, et ceux qui ressurgissent, au détour d’un prénom, d’une
image, d’un mot. Je travaille avec les douleurs d’hier et celles d’aujourd’hui.
Les confidences.
Et la peur de mourir.
Cela fait partie de mon
métier.
Mais ce qui continue de
m’étonner, ce qui me sidère même, ce qui encore aujourd’hui, après plus de dix
ans de pratique, me coupe parfois littéralement le souffle, c’est la pérennité
des douleurs d’enfance. Une empreinte ardente, incandescente, malgré les années.
Qui ne s’efface pas. »
Michka est en train de perdre peu à peu l’usage de la parole.
Autour d’elles, deux personnes se retrouvent : Marie, une jeune femme
dont elle est très proche, et Jérôme, l’orthophoniste chargé de la suivre.