Charlotte Gainsbourg est la réplique féminine de Jean-Pierre Léaud, l'Antoine Doisnel des 400 coups et de Baisers volés. Mais ce n'est pas d'une simple mise en images qu'il s'agit ici. Claude Miller a mis sa patte sur ce scénario qu'on lui avait légué. Il colore d'angoisse, voire de tragique, cet hymne au charme de l'adolescence, le replaçant dans un contexte social, et c'est en cela qu'il renoue avec la grande tradition du cinéma français des années 30.