Radwan, Anna
Parigramme, Mémoire des rues, 2015, 189 pgs.
Les photographies anciennes révèlent un Paris que nous ne connaissons plus. Ou à peine. Le plus surprenant est qu'en contemplant ces scènes de la vie ordinaire on croit entendre les appels des marchands des quatre saisons, le martèlement des sabots des chevaux sur le pavé, les cris des gamins s'égaillant en riant sur les trottoirs... Arrêt sur images. Du commerçant Saint-Victor au distingué Val de Grâce, de la Sorbonne au jardin des Plantes, le 5e arrondissement a plus d'un visage. Le lavoir de la rue de Poissy garantit son alimentation en eau de Seine comme un titre de gloire tandis qu'un marchand de cresson arpente la rue Saint-Victor. La rue Saint-Médard est envahie par le marché aux puces. Les étudiants des Beaux-Arts composent des monômes hauts en couleurs. Des calèches tirées par des autruches ravissent les enfants au jardin des Plantes ; sur les quais du port aux Vins, un tailleur de pierre exerce son art.