Freud, Sigmund PUF, 84 pgs.
Étant donné que je ne redoute pas la critique ni ne crains l'auto-critique, je n'ai aucun motif d'éviter de mentionner une similitude qui peut-être portera préjudice à notre théorie de la libido dans le jugement de nombreux lecteurs. Les " rayons divins " schreberiens composés par condensation de rayons solaires, de fibres nerveuses et de spermatozoïdes, ne sont à vrai dire rien d'autre que les investissements libidinaux présentés comme choses concrètes et projetés vers l'extérieur, et ils confèrent à son délire une concordance frappante avec notre théorie. [...] Je puis produire le témoignage d'un ami et spécialiste comme quoi j'ai développé la théorie de la paranoïa avant que me soit connu le contenu du livre de Schreber. Il appartient à l'avenir de décider si dans la théorie est contenu davantage de délire que je ne le voudrais, ou dans le délire plus de vérité que d'autres ne le trouvent aujourd'hui croyable.