Miano, Léonora
Grasset, 605 pgs.
Le
lieu : Katiopa, un continent africain prospère et autarcique, presque
entièrement unifié, comme de futurs Etats-Unis d’Afrique, où les Sinistrés de
la vieille Europe sont venus trouver refuge.
L’époque : un peu plus d’un siècle après le nôtre.
Tout commence par une histoire d’amour entre Boya, qui
enseigne à l’université, et Illunga, le chef de l’Etat.
Une histoire interdite, contre-nature, et qui menace de
devenir une affaire d’Etat.
Car Boya s’est rapprochée, par ses recherches, des Fulasi, descendants
d’immigrés français qui avaient quitté leur pays au cours du XXIème siècle,
s’estimant envahis par les migrants. Afin de préserver leur identité
européenne, certains s’étaient dirigés vers le pré carré subsaharien où l’on
parlait leur langue, où ils étaient encore révérés et où ils pouvaient vivre
entre eux. Mais leur descendance ne jouit plus de son pouvoir d’antan :
appauvrie et dépassée, elle s’est repliée sur son identité.
Le chef de l’Etat, comme son Ministre de l’intérieur et de la
défense, sont partisans d’expulser ces populations inassimilables, auxquelles
Boya préconise de tendre la main.
La rouge impératrice, ayant ravi le cœur de celui qui fut un
des acteurs les plus éminents de la libération, va-t-elle en plus désarmer sa
main ?
Pour les « durs » du régime, il faut à tout prix
séparer ce couple…